Drac : le soutien du ministère au plus près du terrain

Drac : le soutien du ministère au plus près du terrain
Homme jouant sur un clavier de synthétiseur avec le DRAC au dessus Mon Projet musique. © Marc Chesneau - Denys Rudyi


Services déconcentrés du ministère en région, les Drac accompagnent et soutiennent le spectacle vivant sur les territoires. De l’aide ponctuelle au conventionnement, en passant par les projets d’action culturelle, elles déploient une large palette d’interventions pour soutenir les équipes artistiques.

Les Drac, directions régionales de l’action culturelle, sont le relais du ministère de la Culture et de la Communication sur les territoires. A ce titre, elles assurent la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des actions qui relèvent des politiques nationales sur le champ culturel en général, et donc sur la musique. Leur périmètre d’intervention couvre l’ensemble des champs esthétiques de la musique et les secteurs de l’enseignement et de la formation, du patrimoine, de la création, de la diffusion et de l’action culturelle. Comme le précise Charles Desservy, directeur régional adjoint des affaires culturelles de la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine, leur force, « c’est d’être en lien avec les acteurs du territoire, avec le terrain. La mise en œuvre des politiques nationales se décline selon les spécificités du territoire et de ses acteurs. On ne fait pas la même chose en Bourgogne et en Alsace ».

Le périmètre d’intervention des Drac

Les missions des Drac sont diverses, à l’image de l’action du ministère. Elles assurent tout d’abord le suivi des établissements de label national et des réseaux nationaux (Centres nationaux de création musicale, Scènes de musiques actuelles, Centres culturels de rencontres, orchestres, Scènes nationales…). Ensuite, elles développent des programmes d’intervention (scènes conventionnées, lieux de musiques, résidences, festivals, réseaux…).

Elles ont ensuite un rôle prépondérant sur le volet enseignement, en assurant un suivi des établissements spécialisés du spectacle vivant, et en assurant la gestion des bourses d’enseignements spécialisés. Elles structurent l’enseignement supérieur en lien avec la Culture et assurent la gestion des procédures de formation et de recrutement des professeurs de musique (hors Education nationale). A cela s’ajoutent également les actions en faveur des pratiques amateures.

A côté de ce travail en direction des équipements, elles mettent également en place des dispositifs d’aide à la création musicale adressés directement aux équipes artistiques. Détail important, les Drac soutiennent le spectacle vivant. Ainsi, si un projet peut inclure de la production phonographique, « ce ne peut être le projet central. Notre vocation première est de soutenir le spectacle vivant, donc des artistes au plateau. Il existe pour [la production phonographique] des institutions ou des sociétés civiles dédiées », rappelle Frédéric Lombard, conseiller musique auprès de la Drac de la région Centre.

Les trois niveaux d’actions

Afin de couvrir le plus largement possible les besoins, les Drac déclinent leur soutien selon trois grands dispositifs. Le premier d’entre eux, c’est l’aide au projet. Ponctuelle et annuelle, elle accompagne tout le processus de conception et de production. Frédéric Lombard la définit ainsi : « nous soutenons une production, nous donnons les moyens de réaliser un projet : rémunérer les répétitions, temps d’écriture, etc. »
Deuxième grand dispositif, l’aide à la structuration. Il s’agit là d’accompagner la professionnalisation ou le développement d’un projet, de l’aider à se structurer, administrativement ou artistiquement. C’est une aide annuelle renouvelable deux fois. Contrairement à l’aide au projet, elle porte sur l’ensemble des activités, la création, la production, mais aussi la diffusion.
Le troisième grand dispositif porté par les Drac, c’est le conventionnement. Celui-ci porte sur 3 ans.

Pour chacun de ces dispositifs, il existe des planchers d’intervention conseillés : 9 000 euros pour l’aide au projet, 22 000 euros sur 3 ans maximum pour l’aide à la structuration, quand le conventionnement présente un plancher de 150 000 euros sur 3 ans.